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.Pyanfar retint son souffle.Des bruissements d’étoffes, des frottements légers de pieds hani, le bruit étouffé d’armes qui s’entrechoquent…Maintenant, elle était livrée à elle-même.Seule dans une salle remplie de Kif.Et Tully en face d’elle.— C’est de cette façon que vous avez décidé de mourir ? fit le hakkikt.Un sourire hani plissa le nez de Pyanfar.— Vous avez peur, Kif ?Sikkukkut s’approcha de Tully et posa doucement la main sur l’épaule de l’Humain que maintenait un autre Kif.— Notre dernière prise, dit-il.Je le garderai quelque temps.Et je vous donnerai peut-être un autre trophée par considération pour votre sfik.Votre équipage est à l’extérieur.Acceptera-t-il d’obéir à vos ordres ?Il me comprend.Le Kif dont la cagoule dissimulait les yeux la dévisagea.Il tournait le dos aux lumières et ses traits restaient dans l’ombre.Son rire crissant éclata soudain et il lâcha l’épaule de Tully.— Des vaisseaux de chasse !— Ils seront bientôt là.— Skhi nokkthi.Sikkukkut alla reprendre sa place dans son fauteuil polypode et tendit le bras vers la coupe alvéolée posée sur la table voisine.Quelque chose tournait frénétiquement en rond au fond du récipient.Quelque chose qui émit un glapissement aigu qui s’interrompit net quand la main du hakkikt se referma.Il porta la chose à sa bouche, ses mâchoires s’activèrent quelques instants, puis il se saisit d’un gobelet ouvragé clans lequel il cracha.Pyanfar coucha ses oreilles.— Souhaitez-vous partager mon en-cas ? Non, je n’en ai pas l’impression, (il tendit une main osseuse aux phalanges proéminentes en direction de Tully.) Savez-vous qu’il n’a pas ouvert la bouche depuis sa capture ? Il n’a pas prononcé un mot.Il lui arrive parfois de proférer des sons.J’admire beaucoup un sfik de cette qualité.Ses paroles sont un bien précieux.Peut-être finira-t-il par leur donner libre cours.Prenez le relais, voulait dire le Kif.Faites quelque chose si vous le pouvez.— Le Mahe vous a confié ce passager à La Jonction, poursuivit Sikkukkut.Mais était-ce tout ? Était-ce tout ce que vous a apporté le Mahijiru ? Or-Aux-Dents… c’est bien ainsi que vous appelez ce Mahe ? Son vrai nom est Ismehanan-min.Nous sommes de vieilles connaissances, tous les deux.Je lui ai parlé d’alliance.Il s’est montré sceptique.(Sikkukkut reprit la coupe, y plongea le museau, puis releva la tête.) Je considère que c’est faire preuve d’étroitesse d’esprit.— Pensez ce qu’il vous plaît.Si nous parlions plutôt de Tully ?— J’étais le skku d’Akkukkak.Vous diriez son vassal.Et son héritier présomptif pour employer l’expression hani qui est trompeuse.Vous m’avez rendu un service.— En tuant Akkukkak, vous voulez dire ?— Exactement.Nous avons souvent eu des intérêts mutuels.Prenez cet Humain, par exemple.Et avez-vous remarqué la présence du Stsho sur Mkks ? C’est quelque chose de peu courant.Les Stsho.En principe, ils envoient partout des émissaires.Même ici, à Mkks.Quand les mangeurs d’herbe soulèvent autant de poussière, il faut s’attendre à ce que le feu se déclare.Et il s’est déclaré, Hani.De Llyene à Mkks, en passant par Akkt.Et même à Anuurn.Seul un fou rejetterait mon offre.Et vous n’êtes pas folle.— Non, je ne le suis pas.Sikkukkut repoussa sa coupe.— Le Mahijiru fait-il partie des navires que vous attendez ?— Non.Je croyais que vous m’aviez dit qu’il était perdu.— Peut-être.Avec Ismehanan-min, on doit toujours s’attendre à des surprises.— Et les compagnons de Tully ? Que sont-ils devenus ? (Haussement d’épaules on ne peut plus kifish.) Vous aviez un anneau, les dieux le vomissent ! Il provenait de l’Ijir.Quel a été votre rôle exact ?— J’ai des agents qui travaillent pour moi.Même parmi les affidés d’Akkhtimakt.Cet anneau a fait le voyage, n’est-ce pas ? Comme Tully lui-même.Peut-être que vous le lui rendrez.— Vous êtes-vous emparé de ce navire ?— Moi ? Non.C’est Akkhtimakt.Il a sa prise et j’ai la mienne.Regagnez votre astronef.Je regretterais fort qu’il y ait un malentendu avec vos alliés qui arrivent.Si jamais ma flotte devait être endommagée au mouillage… vous me comprenez.Ce serait une grave erreur.— Faire du mal à l’Humain en serait une aussi.Vous voulez qu’il parle ? Très bien.Restituez-le-nous.Ce qu’il dira vous sera communiqué.Je vous accorderai encore un avantage : je vous donnerai la garantie que nous ne tirerons pas.— Ah ! soupira Sikkukkut après un silence prolongé.Des promesses.Encore un vocable hani.Il y a des Hani qui considèrent qu’une promesse a valeur sfik.Pour les Mahendo’sat, c’est une autre affaire.Je garderai l’Humain.Ce sera pour moi l’assurance que vous aurez une bonne conduite.Mais je vous ferai une promesse en échange de la vôtre.— Je veux qu’il me revienne.Vivant.Et indemne.— Il n’existe pas de mot kifish pour « promesse ».Quand vos alliés seront là.Je promets.(L’éclat des lampes souligna les rides qui chiffonnèrent le groin du Kif.) Je parle vrai.Vous devriez me remercier, Hani.Quelqu’un d’autre aurait pu regrouper vos amis là-bas, sur les quais de Kshshti.Je les ai trouvés dans une ruelle.Mais ce n’est pas moi qui les ai couchés en joue.— C’était Akkhtimakt ?— Ses agents.S’il les avait capturés, c’en était fait d’eux.Je les ai protégés.Relativement.— Tully ! (Elle ne le regardait toujours pas.Elle ne voulait pas voir les yeux bleus de l’Humain débordant de confiance en elle qui la bouleversaient et lui serraient le cœur.) Tully, ils veulent que je reparte.Encore quelques heures et je te récupérerai, Tully.— Bon, fit l’Humain d’une voix atone et bredouillante.Py-anfar.Partir.— Kkkt ! Mais il parle !Pyanfar demeura impassible.Dieux ! Tully marquait des points sur le hakkikt – et peut-être ne s’en rendait-il pas compte.Elle tenait toujours Sikkukkut au bout de son fusil.Et n’osait toujours pas se tourner vers l’Humain.— Promesse pour promesse, fit-elle.Vos navires sont en sûreté.Autant que Tully.Le silence retomba.Sikkukkut se résolut enfin à le rompre :— Nous parlerons.Lui et moi.Pendant que nous attendrons votre accord.Retournez à votre vaisseau.Vous n’avez pas le choix, Hani.Veillez à ce qu’il ne se produise rien de fâcheux.— Comptez sur moi.Elle recula vers la porte.Du coin de l’œil, elle apercevait, par-delà son arceau, la tache un peu plus lumineuse de la galerie extérieure.À gauche, des épidermes cuivrés, le bleu et le kaki des tenues hani.À droite l’amas sombre des Kif.Elle continuait de braquer son fusil sur le hakkikt immobile dans la pénombre de la salle.— Vous voulez un contrat, Kif.Une coalition.Je poserai la question à mes alliés [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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